Les Grands Bureaux à LENS

Le 5 janvier 1915, un obus tombé dans la salle des archives des bureaux centraux des Mines de Lens provoque un incendie qui détruit l'ensemble des lieux. La Société des Mines de Lens décide, après le conflit, de reconstruire ses bureaux et confie le projet au célèbre architecte régionaliste Louis Marie Cordonnier (Basilique Sainte-Thérèse de Lisieux, Basilique Notre-Dame-de-Lorette à Ablain-Saint-Nazaire, église Saint-Vaast de Béthune, opéra de Lille, chambre de commerce de Lille, les hôtels de ville de Loos, de Bailleul, de Merville, d'Armentières,  la bourse d'Amsterdam, le palais de la Paix à la Haye, ...). Le chantier débute en 1928. Le projet est grandiose ; les Mines de Lens veulent réaffirmer, à travers cette reconstruction, leur puissance. Le luxe est omniprésent. Le bâtiment comprend deux salles de bals. Le premier étage est dédié aux ingénieurs, le second étage à la direction. Le style est Art-Déco, les marbre est omniprésent. L'intérieur du bâtiment est aménagé par les meilleurs artisans du moment, dont les frères Marjorelle de Nancy.  Les jardins, conçus par Achille Duchesne dans le style régulier Renaissance, sont réservés aux administrateurs de la mine. Durant la seconde guerre mondiale, les Grands Bureaux sont réquisitionnés par la Kommandantur qui aménage des cachots dans le premier sous-sol. 

L'Université d'Artois, en 1992, rachète les lieux pour le Franc symbolique afin d'aménager ce qui est, aujourd'hui, la Faculté Jean Perrin. Les jardins, aujourd'hui séparés de l'université par une grille, font office de jardin public et sont gérés par la Ville de Lens.